C’est Bernard Chillon, accompagné de son petit-fils Rémi, qui nous offre une visite guidée dans le clocher de l’église d’Amance, à la découverte de ces objets étonnants que sont les cloches.
Tellement étonnantes, les cloches, qu’on les « personnalisait » en leur donnant un nom, des parrains et marraines et que leur « baptême » donnaient lieu à des fêtes mémorables..
Il n’y a pas si longtemps, elles annonçaient les offices, appelaient à la prière (l’angélus), et selon un code mélodique connu de tous, prévenaient les villageois des bonnes et des mauvaises nouvelles.
Même si on n’a plus besoin d’elles pour savoir l’heure, leur son continue à rythmer la vie quotidienne à Amance, et ces brefs carillonnements créent mystérieusement du lien entre tous ceux qui les entendent.
Le clocher de l’église a été inauguré en 1774.
Les cloches en place actuellement sont au nombre de trois, elles donnent trois notes : sol, la et si.
La plus grosse (1 mètre de diamètre et 80 cm de hauteur) se nomme Aurore Louise.
La « moyenne », celle qui donne le la, a 68 cm de haut et 78 de diamètre.
Descendue sous le clocher pour être restaurée en 1938, la plus petite sera enlevée par les Allemands en 1943.
« Mais en 1950, les dommages de guerre permettent son remplacement. Son parrain est Maurice Munier, sa marraine Colette Convard. La remise en place de cette cloche donna lieu à une fête mémorable pendant laquelle les habitants d’Amance se relayèrent pour faire sonner les cloches sans interruption 24 heures durant ! Et en plus, le vin était bon cette année-là ! »
(Extraits du livre « Amance en Lorraine, dix siècles d’histoire »).